Elle s’accorde un moment de répit, pose les armes… Et sourit, sa voix assurée, il ne fait aucun doute que la coach de Boxe Karine Edouard est une maîtresse femme. Portrait.
Karine est une enfant de Sallanches, elle a grandi à l’ombre de son père, Jean-Louis EDOUARD, président et entraîneur conseillé de grand renom qui anime le club Mont-Blanc Boxe pendant 45 ans. Avec lui, elle a appris le combat avec les points, le respect de l’adversaire et surtout affronter les épreuves de la vie. Car la vie a été cruel pour Karine. En vrai guerrière, elle cache ses cicatrices mais elles sont si profonde, si nombreuses, qu’elle transparaissent sous son armure. Ce sont autant de témoignages de batailles gagnées. Petite fille, elle a vécu un drame et son père lui » La vie te mettra en face à tes adversité, des douleurs, des murs. Soit tu en fais une force, soit tu es en fait une faiblesse. Tu as le choix. « Elle a choisi la première option et si les épreuves traverser l’an parfois coucher, c’est toujours relever plus forte : sa capacité à se régénérer et à grandir ne fait que croître.
Une femme forte
Karine a donc grandi dans le milieu de la boxe avec les comportements misogyne, la violence du sport de haut niveau… Dans le milieu sportif des affaires aussi, de la politique. Mais elle n’a rien lâché. Elle s’est construit à travers ses propres règles : savoir se faire respecter mais sans écraser l’autre.
Chaque deuil, chaque adversité nous encourager à se former, aller plus loin, plus haut. Elle a collectionner les formations, les diplômes, tous azimuts. Elle s’est installé à Genève, dans le milieu du commerce international et très vite, sa personnalité, son talent, lui ont ouvert de nombreuses portes dans le milieu des affaires. Mais la vie a continué à lui apporter son lot de misère. Un tournant de sa vie, Karine abandonne tout et repart étudier : sport, psychologie, psychothérapie…
Elle a continué à chercher, chercher comment transformer les expériences douloureuses en opportunités. Elle a beaucoup voyagé, c’est nourri de connaissances très pointu sur le cerveau, de pratiques ancestrales et peu à peu en glanant le meilleur de chaque approche elle a conçu une méthode singulière : « Comme je ne trouverais pas, je l’ai construite ».
Cette démarche a été analysée, éprouvée, validé par le milieu médical. Karine l’a expérimentée et améliorée avec l’accompagnement de multiple coachés : champions de haut niveau, leaders d’entreprises…
Vingt-quatre ans plus tard, elle continue le travail en direct avec les personnes mais elle privilégie de plus en plus la transmission par le biais de séminaire, conférence (pour des institutions monde des affaires, milieux sportifs, politique ou structure privées).
Elle continue ses nombreux voyages, mais elle revient toujours à Sallanches. « Je suis attaché à mes montagnes », c’est son ancrage, ses racines. Et quand elle se sent un peu fatigué, malade » Je dors, et je me régénère ».
Karine est une force de la nature, au sens propre ; elle c’est la réveiller en elle, elle s’en nourrit et Richard instant avec intensité courage. « Tout est imminent… »
Karine Edouard : « Il n’y a pas d’échecs, que des expériences »
A quoi reconnaît t’on un champion ?
» On naît avec des capacités mais le talent ne suffit pas, pour gravir les échelons, il faut de la persévérance. Près du sens mais vous pensez avoir fait le plus difficile mais vous comprenez vite que les derniers mètres sont les plus rude, chacune de vos capacités (physiques, mentales) va être éprouvé : la différence se fait sur la volonté, la capacité à se déplacer… Pour l’exploit ! Dans le sport de très haut niveau, il faut arriver à gérer l’entourage (entraîneur, famille, fédéraux, presse, public) la pression est très forte. Ce sont des milieux violents vous jugent sans essayer de comprendre et apporter des solutions. »
Comment faites-vous en pratique pour accompagner ces champions ?
« Chacun est différent mais nous avons en commun des fonctionnement de base. Avec l’évolution, nous nous en sommes beaucoup écarté et des défaillances apparaissent ; en comprenant ses fonctionnements, on peut décider si on veut (ou pas) se réapproprier ses fondamentaux. L’important est d’appréhender notre fonctionnement physique et mentale, découvrir les interactions permanente entre les deux ; apprendre à se connaître en étant réaliste ! Je me base sur le principe de réalité, pas d’optimisme ni de pessimiste, juste la réalité simple et brute : la base pérenne pour construire. Cela demande un travail de prospection, de faire des choix. Un champion n’est pas qu’un sportif, c’est une personne, une vie, une histoire. La voix de l’excellence est un choix personnel, on ne pousse pas c’est limite aussi loin pour les autres car le chemin n’est pas si simple… On a souvent trop peur de changer nos habitudes ; j’essaie d’aider ces personnes à le faire ».
Où puissez-vous cette force?
« Ma conviction et qu’il n’y a pas d’échec, que des expériences. Qui nous permettent d’apprendre. Je me sers du passé mais ce n’est pas mon horizon. J’aime vivre au présent ! De là naissent toutes mes envies, mes projets… tout au long de ma vie j’ai appris de l’adversité, mais aussi des personnes. Grâce a cette histoire, les blessures que l’on m’a infligé (il y en a eu pas mal sur mon chemin) m’ont rendu plus forte, plus solide. Certaines leçons aurait pu être moins violente, mais elles étaient aussi à la hauteur de la frustration de ces personnages. La structure et la logique sur la base qui m’anime, me construit. J’ai donc de l’espace pour créer suivre mon instinct… »
Article rédigé par Mireille CANOVA pour Le Dauphiné Libéré (25/09/2022)